juillet 17, 2016

tricot machine knitting ...

Voilà, je commence à apprivoiser ma machine. 



Encore des problèmes au montage (qui foire quelque fois … )mais une fois que c’est en route … le tricot devient facile.



Étant donné que j’ai tellement de fines laines en stock … et qu’il me faudrait plusieurs vies à revenir pour tricoter tout cela, ma machine va m’aider à avancer dans les gros morceaux. 
J'ai une Silver Reed (la seule a encore être fabriquée neuve) mais beaucoup de bonnes Singer, Pfaff, Empisal, Brother, Phildar sont sur le marché de seconde main.
Donc voilà la raison principale de mon achat. J’ai eu une machine à simple fonture dans le temps  – mais un beau jour,  une cave inondée l’a tuée … Pour vous dire que ce n’est donc pas un terrain inconnu pour moi. 

Pas question non plus de vous dire que je préfère une technique à l’autre… chaque technique à sa spécificité qui me plait. Je le ressens comme un luxe de pouvoir choisir et combiner 
J
Pour celles qui font de la couture-patch-e.a., on peut comparer avec l’achat d’une machine à coudre. Elle vous fera faire des choses que vous ne feriez pas à la main, mais elle ne remplace pas tout le travail à la main et il faut toujours une bonne connaissance de la technique pour comprendre ce que vous faites.



Alors qu’en est-il des avantages et inconvénients  ……selon mon humble expérience.
 À part le prix dont il faut tenir compte bien sûr dans son budget.
 Les aiguilles à tricoter main, même les plus chères, sont un achat nettement moins onéreux.
Je vous fais une petite analyse … machine à tricoter contre tricot à la main




La machine, il faut l’installer et mieux encore, pouvoir la laisser sur une table de travail. On ne la remballe-remonte pas pour y travailler cinq minutes. Ça prend de la place et du temps.
À la main … on dépose et on reprend à sa guise.
On ne voyage pas avec sa machine,
pas question de la prendre pour un trajet en train, bus ou autre ….
et la machine fait aussi plus de bruit que le cliquetis des aiguilles dans les mains pour celles qui tricotent pointes métal.
Si vous avez un conjoint qui n’aime déjà pas le bruit ‘main’, oubliez le bruit du chariot de la machine. Pas que c’est comme un avion qui passe au-dessus de votre tête … mais ça s'entend...

Faut toujours embobiner ses pelotes; les écheveaux, on le fait déjà, donc c’est pareil pour main et machine, mais la pelote telle quelle est vendue … elle devra être rembobiné sur un bobinoir pour que le fil ne coince pas en sortant de la pelote et que cela cale dans le tenseur de la machine!



Le tricot en soi…

La finition … je pense la continuer à la main.
Je trouve que c’est du chipotage avec un crochet fin sur les aiguilles assez proches l’une de l’autre … et surtout qu’à la main j’ai le choix entre une bonne douzaine de finitions diverses et bien plus jolies.
Tout dépend évidemment de ce que l’on fait avec le bord fini, s’il reste visible ou au contraire caché dans une couture.
J’utilise pour la machine, donc facilement quelques rangs avec un autre fil qui sera à défaire au moment de placer les mailles sur une aiguille dans les mains.
Je prévois des pelotes de laine « neutre » pour ce petit travail.

Le montage … c’est assez basique à la machine …
 Il y a moyen de faire des bordures plus ou moins élastiques au lieu du seul et unique simplissime qui est mentionné dans le manuel. Mais ...

Une i-cord n’est pas plus vite à faire à la machine, au contraire - cela me semble plus relaxant à la main.
Les différents montages sont à chercher sur le web, ou il faut acheter quelques livres ‘techniques’.
On a plus de choix dans les montages à la main, c'est certain,  et aussi, souvent c’est plus facile de faire un simple montage sur la machine que d’en tricoter un à la main et puis transférer sur la simple ou double fonture de la machine.

Beaucoup d'infos complémentaires au manuel se retrouvent dans des petites vidéos sur YouTube. Il faut chercher, parfois et souvent c'est en russe, mais les images parlent d'elle-mêmes.

Les diminutions/augmentations. 
Aux bords = c’est idem pour les deux techniques, mais au milieu d’un ouvrage …
faut changer la maille de chaque aiguille vers l’extérieur ou le centre.
Un châle triangulaire avec augmentations par le milieu … ça me semble nettement plus rapide à la main.
Ne faut jamais oublier que les mailles sont fixes sur les aiguilles, et les aiguilles fixes à la machine.
Tendis qu'à la main, on bouge les mailles de gauche vers la droite, <-> à la machine, tout reste fixe.

Pendant le tricot : toujours  penser à mettre les poids dans le travail déjà fait et veiller à les rehausser quand ça atteint le sol, sinon la machine s’empiffre de laine autour et sur les aiguilles ou dans le chariot. C'est comme le tricotin ...
À la main, pas besoin de gérer tout cela …



On voit son tricot toujours de l’arrière. Avec le tricot en jersey vous voyez la maille envers ! Jamais la face du dessin/motif tel que l’ouvrage sera du bon côté.

Le tricot en rond n’est possible qu’avec une double fonture (c’est un achat supplémentaire à la machine de base!) et je dois vous dire que cela ne me viendra pas à l’idée de tricoter des chaussettes sur ma machine … plus agréable à faire à la main.
Un pull top-down?    … j’essaierais dans le futur…

Les dessins et motifs et différents points comme par ex. des torsades : il faut à nouveau y penser que les aiguilles sont fixes et que quand on enlève des mailles et les garde sur une aiguille auxiliaire, ...  pour les replacer cinq cm plus loin … ça tire sur le fil !
 Le transfert des mailles sur aiguille auxiliaire est quasi pareil pour les deux techniques et se fait donc de toute façon ... à la main.

Ne pas oublier non plus qu’une machine à 200 aiguilles, elle ne tricotera pas une pièce de 210 mailles. 
À la main, vous changez le câble à vos pointes ou vous changez d’aiguilles circulaires plus longues et vous continuez à tricoter très à l’aise …
Pas question non plus de changer d’aiguilles n°3 vers un n° 5 dans un même ouvrage à la machine … les aiguilles de la machine ont leur espace entre elles et ça reste ainsi. Tandis qu'à la main, c'est réalisable.
Par contre, il y a moyen de sauter une maille sur deux, mais c’est comme passer du 2 au 4. Pas possible de faire une graduation subtile.
En changeant la tension du tricot sur le chariot, on arrive à faire un tricot plus dense ou plus souple,    mais ce n’est pas du tout pareil  que le tricot main en passant des aiguilles 2 au 4 avec le même fil.
Le résultat est tout à fait différent.

Par contre les rangs raccourcis ne sont pas plus difficiles ou différentes à faire. tout à fait pareil.
Sauf qu’à la machine, ça avance plus vite.

La machine est faite pour tricoter certains types de fil, certaines grosseurs.
À la main vous prenez les aiguilles selon la laine et vous y aller sans trop d’inquiétudes.
La machine que vous avez acheté tricotera ou bien des fils fins (la mienne va jusqu’à épaisseur d’aiguilles 3, max 3,5) ou bien la machine tricotera des gros fils.
Mais on ne tricote pas un fil fin pour avoir un tricot fin sur une machine prévue pour tricoter épaisseur 6 ou plus.

Pas de laines à boule ou pompon ou laine bouclette sur la machine, ou autres laines de fantaisies et fils qui se dédoublent facilement, car les fibres risquent de se coincer dans les crochets des aiguilles. La laine mèche un peu plus lâche et épaisse devra être ‘enrobée de cire’ pour passer facilement.

La tension exercée sur l'ouvrage pendant le tricot machine … reste plus longtemps dans la pièce finie.
Les bords de jersey s’enroulent plus qu'à un jersey tricoté main.
Ici le blocage des pièces séparées avant assemblage est obligatoire.
Les mailles du tricot machine ont aussi besoin de temps pour se ‘mettre en place’.

La maille lisière (première et dernière maille du rang) est toujours tricotée et forme une belle chaînette aux deux bords.
C’est une belle finition sur les côtés.

Pendant le tricot à la main, vous mesurez au fur et à mesure les cm et la hauteur et la largeur … pas à la machine, c’est trop tendu pour prendre l’exacte mesure ! 
Faut donc absolument faire un échantillon et calculer selon le patron que l’on a, le nombre de rangs à faire.
Donc … un échantillon est certainement indispensable et il faut le faire plus grand.
Absolument nécessaire pour trouver la bonne tension, le bon point, le bon rendu, et pour constater que le motif ressort bien … 
Faut préparer un schéma avec toutes les indications au préalable.
Pas question de regarder après tous les 2 ou 3 rangs dans un bouquin ce qu’il y lieu de faire dans le prochain. Faut bien s’organiser d’avance pour que le tricotage soit agréable, facile.
Faut prendre beaucoup de notes et les garder.
Question de ne pas recommencer plusieurs fois le même échantillon avec la même laine et le même point.

Des mailles qui se perdent … des fils qui s’enroulent dans le chariot … un fil qui casse … le chariot qui bloque … ce sont des problèmes qu’il faut savoir résoudre.
 Ici aussi, les problèmes du tricot à la main se résolvent plus facilement …

L’assemblage de pièces me semblent aussi un petit travail plus facile et agréable à faire assise dans le fauteuil, le soir devant la télé (qui ne donne quand même pas beaucoup d’émissions intéressantes …).
Et aussi, je ne saurais m'installer devant la télé en tricotant derrière ma machine.
Faut trop surveiller le fil, les aiguilles, le chariot, les poids … alors qu'à la main, je tricote quasi yeux fermés en sentant les mailles passer entre les doigts….

Au niveau diminutions, il y a l’essentiel possible avec les diminutions vers la gauche ou droite ou les centrales.
Mais à nouveau, si ça doit se faire au centre de votre rang … faudra bouger toutes les mailles sur les aiguilles adjacentes.

Les petits trous que l’on fait à la main avec le jeté ou l’augmentation intercalaire = faisable à la machine aussi en tenant compte du recul des autres mailles, surtout si ça se passe au milieu du rang...



Comme j’ai déjà dit, les côtes (maille endroit suivi de maille envers) ne sont possible qu’avec une double fonture (deux lits d’aiguilles qui s’entrecroisent).
Avec une simple fonture, il faut après xxx rangs, laisser tomber une maille sur deux et puis la reprendre du bas vers le haut en la remaillant de l’autre côté.
Si vous ne comptez jamais faire des côtes, la simple machine vous suffira.

Par contre, un point mousse est très astreignant à faire sur n’importe quelle machine à tricoter. Il faut retourner vos mailles à chaque deuxième rang …
Donc enlever tout votre tricot et toutes les mailles (simple à ramasser avec un rang dans un autre fil et puis un passage sans fil) puis retourner l’ouvrage et tout remailler sur les aiguilles… à faire tous les deux rangs … ça donne à réfléchir.
Avec une machine à double fonture, il faudrait changer à chaque rang les mailles d’une fonture à l’autre …  non merci.
Le point mousse se fera toujours à la main chez moi ! 

Le point de riz … procédure quasi identique… 
Sauf que là il y a moyen de faire ce qu’on appelle les « tuck stitches »,
un motif similaire à maille endroit et envers sur une face.
C’est différent mais donne un effet similaire et très intéressant.
Selon les cartes à perforer insérées, on obtient beaucoup de différents dessins.

Les cartes perforées : elles sont livrées avec la machine (une bonne vingtaine) et puis par chariot différent (dentelle par ex.) ou fonture ajouté. 
On peut en faire soi-même à partir d’une carte vierge et l’outil de perforation. 
Ces cartes perforées  permettent de faire du jacquard, les tuck-stitches, et tous les points fantaisies possible à la machine.

Par contre, la vitesse du tricot à la machine ... rien à dire. 
Je n’arrive pas à tricoter aussi vite avec mes aiguilles … en plus ça donne toujours un tricot très régulier et beau.
 Beaucoup de points et dessins sont possibles et avec un résultat impeccable.

J’ai lu sur le net un belle petite phrase : Ce n’est que quand vous arrivez à sourire derrière une machine qu’elle est domptée…


Et maintenant ...  je vais épargner pour ceci .... clicliclic
quelle belle armoire ....


Je n'ai donc pas choisi la machine électronique avec programmation ordi etc... là je trouvais que ce ne serait plus un plaisir. Puis si l'ordi tombe en panne, on change de programme etc... non je préfère la musculation des bras, ça me fait un peu de mouvement et puis c'était cher assez ...

Je vous ai programmé quelques articles avec modèles pour les prochains jours.

Car là je prends quelques jours de vacances (finalement il fait beau !).


5 commentaires:

  1. Tu m'as convaincue : je me perfectionne avec mes deux aiguilles et ce sera très bien ! Lol ! Bon tricot. Bonnes vacances !

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  2. Merci beaucoup, vraiment, Viviane, pour cet article exhaustif qui rend très bien compte des avantages et inconvénients d'une machine à tricoter!
    Pour moi, il n'y a pas de question à se poser, c'est oui pour le tricot mains car je me souviens bien que lorsque ma mère utilisait une machine à tricoter, c'était pour des tricots relativement simples, avec beaucoup de rayures et surtout parce que nous étions 3 enfants et que les pulls à l'époque ne se vendaient pas pour rien et ne se changeaient par aussi souvent que maintenant.
    Ça correspondait donc à un vrai besoin pour elle, et à l'espoir aussi que la machine lui ferait gagner du temps sans doute.
    Mais vu le type de tricot qui m'intéresse, je ne crois pas qu'une machine me serait par contre d'une utilité quelconque!!!
    Mais c'est passionnant de lire toutes les observations que vous présentez !! Merci beaucoup!
    Vous avez bien mérité vos vacances!!!
    Je vous souhaite du repos, et du soleil aussi quand même!!

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  3. Quel intéressant article, Viviane ! Merci pour toutes ces infos. Il y a quelques années, je le suis lancée dans la broderie machine, avec conception assistée par ordinateur, étant à la base une passionnée de broderie d.art. Mais cela m'a coupée du reste de mes passions, tellemenr cela demandait d'étude et de concentration, sans compter le coût de la machine, les problèmz d'ordonateur, le matériel, et ... Le bruit. Ce que je n.ai pu plus supporter après les opérations. Bref, pour le tricot, je sais que j.en resterai au travail mains, mais pour ce qui est du patch, tu as raison, j'apprécie tout autant le travail machine que mains. Cela dépend purement de ma forme et de l.ouvrage. Et c.est grâce au patch, que j.ai retrouvé le chemin de ma MAC.
    Au delà de ce e long "témoignage", je voudrais surtout te demander si je peux présenter ton article lors d'une prochaine Infos sur le Fil, que je compte bien reprendre dès la rentrée ;-)
    Je te souhaite de tout coeur de merveilleuses vacances d.été avec le soleil pour te réchauffer.
    Bisesssssssss

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  4. Tu as prêché pour une convaincue !! Maman avait une machine à tricoter Knitax, j'ai eu plusieurs Phildar. J'ai tricoté pour toute la petite famille pendant des années sans jamais lâcher les aiguilles. Le "crin crin" du chariot n'est pas compatible avec un bon film à la télé !Ma machine dort dans un carton depuis un moment, tu me donnes envie de la ressortir ! Belle journée ,déjà très chaude ici ! annie35

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  5. J'ai plusieurs machines à la maison (brother,singer et empisal),j'ai beaucoup travaillé sur la singer quand je faisais des chaussons pour les gilles mais mes préférées sont les passap car il n'y a pas de poids à suspendre , j'ai une passap 80 double fronture et j'ai une simple fronture la passap vario , celle-là tricote les laines fines comme plus épaisses grâce à un jeu de peignes que l'on change en fonction de la grosseur de la laine .
    Mais comme toi, pas de choix à faire , main et machine , j'aime jongler avec les deux .
    Bizzzzz

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Have a nice day